Ce 13 juin 2010, le Parti Pirate a fait 0,26%
dans l’arrondissement Bruxelles-Halle-Vilvorde. En d’autres mots, 2.200
personnes ont une vision claire, à long terme et en dehors de tout débat
communautaire pour cette société et ça fait plaisir. ;)
La prochaine fois, on multiplie au moins ce score par 10, puisque le
parti sera présent sur tout le pays.
Cette première participation active dans une élection m’aura appris pas
mal de choses. Et parmi tout cela, voici 2 constats personnels:
Avant, je disais toujours: “Être élu, c’est un mandat, pas un plan
carrière”. Hé bien, aujourd’hui, malheureusement, je n’en suis plus très
sûr. Non pas que je sois convaincu du contraire. Je reste attaché à
cette idée de mandat. Mais le système électoral actuel est tel qu’il est
difficile de ne pas être professionnel dans ce domaine. Cela requiert
tellement de temps, de compétences et d’énergie, que qui s’y intéresse
pourrait difficilement faire autre chose en même temps. On est donc bien
dans une démocratie de professionnels de la politique et de la
communication. Milquet, Rupo et Wever sont des images, des slogans, des
gimmicks de campagne. Derrière, c’est une machine.
L’autre constat, et non des moindre, tourne autour de cette histoire de
parti francophone et de parti flamand. Il n’y a rien, strictement
rien, dans le code électoral
belge qui oblige un parti
politique à se définir comme parti flamand ou parti francophone. En
d’autres mots, il n’y a pas de raison légale interdisant la présentation
d’une liste MR (ou PS ou écolo ou cdH) en Flandre occidentale ou dans le
Limbourg. Il n’y a pas de raison légale qui empêche la N-VA (ou le CD&V
ou le Vlaams Belang ou Groen) à présenter une liste à Namur ou Liège. Il
s’agit donc bien d’une volonté politique, d’un choix de parti. Et c’est
bien là le scandale. Parce qu’on peut comprendre facilement pourquoi la
N-VA ne présente pas de liste en Wallonie, mais c’est incompréhensible
pour les autres.
Seuls quelques petits partis (comme les Pirates, Belgique Unie, etc…)
se présentent comme des partis nationaux. Tous les autres jouent la
carte communautaire même s’ils s’en défendent. Et c’est particulièrement
décevant. Alors, quand on parle de BHV et que j’entend certains dire
qu’à Beersel, c’est sans doute la dernière fois qu’ils pourront voter
pour des partis francophones, ce n’est pas à cause de la N-VA qu’ils
doivent cela, mais bien à cause des choix de ces mêmes partis pour
lesquels ils désirent tant voter.
Quand on prétend être un parti politique belge, traditionnel et
historique, comme tous ces gros s’en réclament, le minimum est d’être
présent sur toute la Belgique, vous ne trouvez pas?