Conversation avec ma banquière

Aujourd’hui, j’ai appelé ma banque pour un problème de carte. Une fois le problème réglé, j’ai eu droit, comme toujours, au petit speech promo sur le dernier produit qui pourrait m’intéresser. Ça s’est déroulé à peu près comme ceci:

− Seriez-vous intéressé par installer l’application EasyBanking pour smartphone et tablette?

− Non merci, ça ne m’intéresse pas.

− Vous savez que vous pouvez faire toutes vos transactions via l’application et ce de manière complètement sécurisée.

− Merci, mais je fais plus confiance à mon ordinateur pour la sécurité de mes données qu’à mon téléphone. Un téléphone, ça se perd facilement.

− L’application est protégée par mot de passe et si vous fermez l’application, il faut le mot de passe pour la réouvrir.

− Merci, mais ça ne m’intéresse pas.

− Vous êtes sûr que vous ne voulez pas essayer, c’est très pratique.

( Comme elle insiste, je me dis que ça va être peut-être intéressant de faire pivoter la conversation. )

− Pouvez-vous me dire quelles sont les permissions demandées par l’application lors de son installation?

− L’application permet uniquement de faire des transferts entre vos comptes personnels ou vers d’autres comptes préalablement sauvegardés. Il n’est donc pas possible de faire des transactions vers des comptes inconnus.

− Non, je vous demandais quelles sont les droits de l’application sur les données de mon téléphone. Là, je suis sur Android et quand j’installe un programme, il demande l’accès à certaines fonctionnalités…

( J’en profite pour regarder en même temps sur le Google Play store et continue. )

− Je vois que l’application demande l’accès aux coordonnées GPS, l’accès aux photos, médias et fichiers, la possibilité de faire des appels téléphoniques et l’accès à la caméra du téléphone. Vous trouvez normal que l’application demande toutes ces permissions?

− Ha, vous avez déjà installé l’application?

− Non, j’ai obtenu ces informations à partir du Google Play et je vous demande  surtout si vous trouvez ça nécessaire que la banque sache constamment où vous vous trouvez et puisse accéder à vos photos?

− Bin, c’est comme avec l’application Facebook.

− Peut-être, mais pourquoi la banque aurait-elle besoin de ces informations?

− Je n’en ai aucune idée.

− Cela ne vous dérange pas que la banque puisse activer la caméra de votre téléphone sans que vous le sachiez?

(Elle hésite.)

−  Je comprends. Vous n’êtes donc pas intéressé par essayer l’application?

− Pour toutes ces raisons, non merci.

Le Soir édité

Logo @lesoir_diff
L̶e̶ ̶S̶o̶i̶r̶ édité (@lesoir_diff) est un twitter bot qui tente de capturer les changements et corrections d’articles publiés en Une du site du journal Le Soir.

On le sait, l’information de nos jours court plus vite que le temps qu’on a pour la lire. Les rédactions se sont complètement informatisées et connectées de l’écriture à la publication. Ce qui permet évidemment beaucoup de choses: autant d’offrir un article à ses lecteurs dès qu’il est écrit, que de pouvoir le corriger ou de le compléter alors qu’il est déjà publié. Cela arrive aussi parfois que des articles soient même supprimés, comme l’a repéré la RTBF avec cette intox sur un adolescente qui aurait attaqué ses parents en justice à cause de photos publiées sur Facebook.

Ce qui m’a toujours intéressé avec l’information numérisée, c’est la possibilité de ré-écriture. Publier à un moment donné une information et légèrement ou carrément la modifier par après, c’est tellement simple et à la fois pas du tout anodin. Par exemple, parcourir l’onglet “historique” d’un article de Wikipedia peut, dans certains cas, nous enseigner beaucoup plus de choses que l’article lui-même. Sur certains articles en ligne, on voit parfois des mentions du type “mise-à-jour”, souvent en début ou fin de page, datées et accompagnées d’un commentaire expliquant comment l’article a été édité.

C’est cet intérêt pour la manipulation, dirons-nous, qui m’a fait découvrir @nyt_diff, un twitter bot développé par Juan E. D. et qui suit les changements en Une du New York Times.

Comme je trouvais la démarche fort intéressante, j’ai contacté Juan pour lui demander s’il partageait le code de son projet et si je pouvais l’adapter pour d’autres sites de news. Ce qu’il a fait bien généreusement. J’ai alors un peu hésité à savoir quel média j’allais suivre. Je voulais voir du côté belge francophone ce que cela pouvait donner. J’ai choisi finalement celui avec le plus gros tirage et ai modifié le programme de Juan en conséquence.

Techniquement, cela fonctionne assez simplement. Le programme se connecte à intervalle régulier sur le fil RSS de la Une du Soir. Il récupère ainsi les 10 derniers articles publiés et enregistre dans une base de donnée le titre, l’url, le résumé de l’article et son auteur. Lorsque le script retourne un peu plus tard pour effectuer la même opération, il vérifie s’il y a eu de nouveaux articles publiés, mais surtout, il vérifie s’il y a eu des modifications sur les articles déjà enregistrés. Dans l’affirmative, les versions modifiées vont être également ajoutées à la base de donnée et un ou plusieurs tweets vont être postés affichant les modifications enregistrées.

En lançant ce projet la semaine dernière, je n’avais vraiment aucune idée de ce à quoi m’attendre. Je me suis même demandé au début si le bot allait trouver des modifications et à quelle fréquence. C’est donc avec surprise que j’ai découvert que la Une du Soir était, en fait, très régulièrement éditée. Pour être tout à fait clair, il ne s’agit pas ici d’une analyse en profondeur des modifications du journal Le Soir. Seul le fil RSS avec ses 10 articles est consulté. Le programme ne vérifie pas le contenu complet des articles et ne peut non plus déterminer si un article a été effacé. C’est donc un peu à la surface des choses que le projet fonctionne, principalement sur comment la rédaction titre et résume ses articles pour attirer ses lecteurs.

Je laisse le soin aux motivés et aux analystes qui, à partir de ce projet, voudraient faire des vérifications plus conséquentes sur une correspondance entre des changements de surface et de fond d’un article. Il à ce projet open source pour les y aider.

Néanmoins, @lesoir_diff révèle une facette du Soir qui pour ma part était méconnue et amusante à suivre au jour le jour. Outre les articles écrits en direct et donc modifiés minute par minute,

certains ajouts ou corrections se font parfois plusieurs heures après la première publication.

J’ai aussi découvert que les urls des articles étaient immédiatement modifiées pour refléter les changements dans les titres.

Cette pratique, souvent découragée sur le web, m’a beaucoup questionné et donc fait chercher un peu plus loin. En général, quand on publie sur le net, on se garde bien de modifier une url, parce que si un visiteur connaît uniquement l’ancienne, il pourrait ne pas trouver la page qu’il cherche. Cette fameuse erreur 404 qui nous fait râler quand on cherche du contenu. Bien entendu, Le Soir a prévu cette éventualité. Peu importe les changements d’url, on retrouvera toujours l’article. Je vais pas m’étendre sur les détails, cela concerne surtout les professionels du web et le SEO, comme on dit, mais cela pourrait avoir un effet pervers, il me semble. Je pourrais donc moi aussi écrire mes propres urls pour des articles du Soir.

http://www.lesoir.be/833806/article/CHARLES-MICHEL-EN-A-UNE-PETITE

Notez que ça ne change pas le contenu de l’article, ni ne conserve l’url modifiée une fois sur le site du Soir. Quel intérêt, me direz-vous, si ce n’est de troller ses amis? Peut-être… Quoique pour un petit Google Bombing… Qui sait? Entre-temps, comme cela n’apportait rien de suivre les changements d’url des articles, j’ai supprimé cette fonctionnalité du bot. Ça allège un peu aussi la lecture des tweets.

Après une petite semaine de fonctionnement, le L̶e̶ ̶S̶o̶i̶r̶ édité est à son 600ème tweet. Si la face B des médias vous intéresse, n’hésitez pas à le suivre ou à adapter son code pour le faire fonctionner sur d’autres sites d’information belges ou étrangers. Contactez-moi aussi sur Twitter (@xuv) pour plus d’info ou pour partager vos idées. J’ai prévu de faire tourner le programme pour d’autres médias, donc faites signe afin qu’on ne se marche pas sur les pieds.

Je vous laisse sur ce dernier tweet…

T’as vu où vont les touristes

Bruxelles
Bruxelles

Eric Fischer s’est amusé à reprendre toutes les données de géolocalisation des photos de touristes postées sur Flickr et à tracer les trajets de ces visiteurs “anonymes” sur une carte mondiale. Du coup, d’étranges diagrammes retracent ces lieux, comme si on avait mécaniquement marqué au stylo bille ces passages obligés.

Barcelona
Barcelona

The Geotaggers' World Atlas #1: New York
New York

La carte interactive est visible ci-dessous ou à cette adresse.

Source: La Boîte Verte

Médor est un canard

Au pays du surréalisme, un groupe de coopérants veut mettre le monde du journalisme et de l’édition sur sa tête. Et pour cela, il a besoin de nous.

medor-centre

Médor est un projet porté par 17 personnes, journalistes et graphistes, dont le but est de produire un magazine trimestriel d’investigation tourné vers la Belgique.

Grâce aux réunions mensuelles des artistes utilisant des logiciels libres, j’ai pu assister à la présentation de ce projet par l’équipe des graphistes, tous membres du prestigieux bureau Open Source Publishing, que beaucoup nous envient à l’étranger. Pierre, Alex, Ludi et Sarah expérimentent depuis nombre d’années des processus différents de publication dans une démarche ouverte et en utilisant exclusivement des logiciels libres. En s’associant avec une large équipe de journalistes de terrain, ils veulent aussi complètement modifier la façon dont, aujourd’hui, on produit un magazine d’information imprimé. Outre le fait de financer du travail journalistique de longue durée (3 mois), tous les participants au projet seront investis dès le début dans la mise en forme des articles. Ainsi, le modèle traditionnel qui veut qu’un article soit mis en page et illustré après son écriture définitive n’aura pas lieu chez Médor. Ce qui nous promet, j’en suis sûr, des surprises autant dans ce qui sera publié que dans le processus d’édition.

Médor est aussi original dans son mode de financement, puisqu’il ne se lancera que s’il a le nombre de lecteurs requis à sa subsistance. Cela lui donne aussi une grande indépendance de ton, toujours un facteur prometteur lorsqu’il s’agit de journalisme d’investigation.

Si ces mots vous ont convaincus, prenez aujourd’hui un abonnement. C’est l’investissement le moins risqué que vous pouvez faire pour supporter ce projet. Vous leur mettez ainsi 60€ en caisse (pour 4 numéros de 128 pages quand même) et si le magazine est imprimé, vous recevrez votre premier exemplaire en septembre 2015. S’il n’est pas imprimé, vous recevrez l’intégralité de vos 60€ en retour. Ne tardez pas à faire cette démarche, parce qu’il manque encore ~3600 abonnés pour que ce pari réussisse.

Il existe également bien d’autres manières de supporter ce projet et bien d’autres particularités à cette aventure dont je ne parle pas dans ce billet. Pour tout cela, je vous laisse consulter leur site: http://medor.coop.

PS: Ami français, toi qui aime tant le plat pays, abonnes-toi aussi.

Belgacom a effacé l’internet wallon

internet-wallon

C’est fait. Depuis une semaine, un pan de l’histoire de l’internet belge vient d’être définitivement effacé. Et par bêtise − excusez-moi l’expression −, on vient de perdre un morceau d’histoire de la Belgique.

Petit historique (retrouvé entre autre grâce à ce site). En 1998, Louis Michel annonce en grande pompe la création de ce qu’il appelle l’Internet Wallon (WIN) et surtout l’accès à internet gratuit pour tous ses citoyens grâce à SwinG. Le but était de permettre d’accélérer l’entrée de la Wallonie dans l’économie numérique. Je m’en souviens bien. Pour le jeune étudiant en infographie que j’étais, ce fût ma première connexion à la maison et surtout l’opportunité de m’essayer à la création de mon premier site web grâce à l’espace de stockage gratuit offert avec l’abonnement. Quelle révolution. Oui, mais…

En 2001, le projet ambitieux de Monsieur Michel et de la Région Wallonne capote et la société WIN est revendue à Belgacom qui promet de continuer d’assurer le service pour les professionnels, mais plus pour les particuliers (Swing). De mon côté, ayant quitté le giron familial, j’avais emporté Internet avec moi et également changé d’opérateur pour des questions de monopole et de haut débit. J’abandonnais ainsi sans trop le savoir l’accès à mon espace web gratuit. Et c’est souvent, avec un peu de honte je l’admets, que je revenais voir cette œuvre de jeunesse.

De temps en temps également, au gré d’une recherche sur le net, je tombais sur ces merveilleuses pages d’histoire aux adresses commençant par http://users.swing.be/. Bon nombre de mes concitoyens ont usé leurs yeux sur du code html et fabriqué à la main, ligne par ligne, qui sa page présentant son association locale, qui les pages de ses activités professionnelles ou même parfois des sites très complets sur l’une ou l’autre passion. Pour nombre d’internautes wallons de la première heure, users.swing.be était effectivement leur porte d’entrée dans la culture du net. Et par négligence ou manque d’intérêt, Belgacom vient de tout foutre à la poubelle numérique.

Nous n’avons pas en Belgique de service comme Archive.org, qui tente tant bien que mal, de conserver une archive du web mondial. Et de toute façon, ce n’est pas un boulot qu’il faut leur laisser faire seul (mais ça c’est un autre débat). Aussi, si chacun des utilisateurs de SwinG n’a pas pris la peine de faire une copie de son site, le voilà perdu à jamais. C’est en partie mon cas. N’ayant plus mes accès, je n’ai pu récupérer que ce que le serveur voulait encore bien afficher. J’ai bien écrit au support Belgacom il y a quelques années à ce sujet, mais sans réponse.

Pourquoi je vous parle de tout ça aujourd’hui ? Parce que j’ai été contacté par un ami touareg qui ne comprenait plus pourquoi, depuis une semaine, son site était inaccessible. Souéloum habite en Belgique et en 2000, aidé par un ami belge, il entreprend de publier sur users.swing.be/swelum ses textes, les histoires et les proverbes de son peuple. C’est l’un des tout premier site web Touareg au monde. Ce site, dont, avec le temps, il a lui aussi perdu les accès, devient une référence pour qui s’intéresse à la culture de ces nomades de tradition orale. Ses textes sont analysés par des linguistes, des poètes,… et sont surtout la tentative d’un seul homme de communiquer et enregistrer une culture de plus en plus menacée. Ce site est aujourd’hui effacé.

En 2013, Belgacom n’a pas jugé bon de conserver un nom de domaine comme swing.be provoquant une grosse pagaille et la panique chez tous ceux qui utilisaient encore une adresse mail finissant par @swing.be. Et là où tout le monde à vu l’effet immédiat de cette bévue avec les emails, personne n’a pensé que cela provoquerait aussi la perte de ces milliers de sites web, toute l’histoire de notre Internet Wallon.

Septembre 2014, l’effacement est définitif. Belgacom n’offre plus aucune solution pour récupérer quelque donnée.

S’il n’y avait qu’un seul espoir, c’est que comme Yahoo! le fit pour les millions de sites de Geocities, Belgacom mette à disposition, pour un temps, une archive complète de users.swing.be disponible au téléchargement afin que des citoyens concernés et soucieux de leur histoire puissent reconstruire ce pan du web. Je suis sûr qu’il y a un paquet d’âmes bénévoles prêtes à mettre à disposition ressources ou serveurs pour faire vivre ce projet. Le nom de domaine swing.re est encore disponible.

La manipulation photographique comme caricature

panda-rupo

Quelques images de @xortrox font le tour des réseaux sociaux pour le moment. Ce qui m’a donné envie de m’intéresser au départ à son tumblr et ensuite au personnage. Cette crapule, comme il se définit lui-même sur son mail, tient à rester anonyme.

L’anonymat était indispensable au départ afin d’éviter de ne compter parmi mes abonnés que des amis et membres de ma famille. J’aurais trouvé ça un peu déprimant.

Afin de s’essayer un peu aux réseaux sociaux, il ouvre un blog en 2012 et commence par écrire quelques articles. Graphiste de formation, il remarque vite que ce sont les images qui sont partagées plus facilement que les articles. Il se met alors lui aussi à faire des retouches, ciblant d’abord l’actualité française. Mais là, il y trouve déjà pas mal de concurrence.

En Belgique, pourtant réputée pour son sens de l’autodérision, personne ne proposait ce type d’images de façon régulière.

Depuis, il remplit magnifiquement la brèche. Cette image de Stromae en MJ est tout à fait stupéfiante et, d’une certaine manière, traduit une certaine belgitude.
stromae-jackson
Lorsqu’il imagine un biopic sur le Roi Philippe, c’est très justement qu’il choisit Poelvoorde pour le rôle.
roi-poelvoorde J’imagine également qu’il a du prendre beaucoup de plaisir à transformer Laurent Louis en JCVD de la politique.laurent-louis-jcvd

Il puise clairement son inspiration dans l’actualité chaude du moment. L’angle qu’il choisit et le traitement qu’il donne aux images sont, semble-t-il, les ingrédients d’une recette qui marche sur les réseaux sociaux.

J’ai eu la chance de voir mes publications relayées par les bonnes personnes, après, certaines font un flop, d’autres se propagent comme une trainée de poudre. L’effet viral est quasiment impossible à prévoir, c’est ce qui le rend fascinant. L’idée du panda Di Rupo par exemple, m’a été suggérée par un follower sur twitter, j’avais beaucoup de mal à visualiser ce mélange, mais je l’ai pris comme un défi à relever, sachant que je n’avais rien à perdre. Au final cette image a été la plus partagée.

Et je suis persuadé qu’on n’a pas encore tout vu. D’autres perles, comme ce “selfie” avec Hollande vont suivre, c’est certain.

selfie-hollande

Bref, si votre journal ou votre magazine a besoin de fraîcheur au département illustration, je n’hésiterais pas deux secondes.

14ième RMLL à #Bruxelles

Ce weekend, débutent les 14ième Rencontres Mondiales du Logiciel Libre à Bruxelles. La semaine s’ouvre sur 2 journées grand public, place de la Monnaie. J’y serai présent (surtout dimanche) en tant que bénévole pour l’association Creative Commons et y exposerai uH bench, mon banc public open source. (Il sera même sans doute possible d’en construire l’un ou l’autre sur place)

N’hésitez pas à venir y faire un tour, pour découvrir de quoi est fait ce monde libre. Ou pour les plus aguerris, à plonger dans le programme de la semaine. Ça promet d’être intéressant.

14eme Rencontres Mondiales du Logiciel Libre

Blender python friendly workshop

Frankie Zafe asked me to give him an introduction to Blender and Python. So we met at my appartment this friday and he had the great idea to bring two of his friends to this improvised workshop. We went through the basics of python and Blender in the morning, then hacked on some scripts in Blender in the afternoon with the intent of generating random meshes with the software. The picture above is the result of Frankie’s work. Go see some more here.

We’ve decided to renew this experience next (maybe every) month. But I wanted to open up invitations. So if you’d like to join us and play around with python code in the Blender environment, feel free to drop a mail or comment and I’ll send you the invitation. (Ho, we are Brussels based in case you didn’t know).

frankiezafe.