J’ai augmenté ma pression sociale de 1 dunbar

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Depuis que j’ai lancé le projet [loveMachine], j’ai reçu 148 demandes d’amis sur Facebook. En moyenne, donc, 3 demandes par jour. Toutes acceptées sans conditions.

148, c’est justement le nombre maximum d’amis avec lesquels une personne peut entretenir une relation stable à un moment donné de sa vie. Quantité définie par Robin Dunbar, un anthropologue britannique, qui détermina, après étude de comportement chez les primates, que cette valeur était relative à la taille du neocortex.

Ainsi, comme on mesure la pression atmosphérique en bar, je vous propose de mesurer la pression sociale en dunbar. Le calcul est simple: vous comptez le nombre d’amis que vous avez sur Facebook (ou tout autre réseau social), que vous divisez par 148, pour obtenir votre valeur de pression à un instant t. Actuellement, mon compte facebook est à 3.86 dunbar.

Selon Robin, au delà de 148 personnes, la confiance mutuelle et la communication ne suffisent plus à assurer le fonctionnement du groupe. Sachant qu’un profil Facebook a en moyenne 141,5 amis et donc une pression sociale de 0.96 dunbar, nous sommes donc assez proche du dysfonctionement complet de la plateforme (si ce n’est déjà le cas).

Tout compte dépassant 1 dunbar est donc autre chose qu’un groupe social stable. J’imagine que c’est pourquoi Facebook nous a concocté un algorithme limitant le nombre d’amis avec qui nous interragissons et préservé ainsi son label “réseau social” qui lui est cher.

Ce qui est étonnant, c’est que le nombre maximum d’amis possible pour un profil est de 5000. C’est donc à ce chiffre là que Facebook place la fin du jeu social.

5000 amis, c’est 33 dunbar. L’âge du Christ. Coïncidence ? Je ne crois pas.


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